Tru, Je suis désolé d'avoir dû me désinscrire et je te remercie pour ton mot gentil. Le groupe X-Open-Innovation m'intéresse mais j'ai décidé de me désinscrire pour deux raisons: 1) le premier est le manque de temps. 2) le deuxième, qui va avec le premier, est que je souhaitais faire des contributions sur les problématiques "marketing", mais que je n'en ai pas eu le temps. En voici cependant l'essentiel. J'ai trouvé la lecture de "open innovation", de Henry Chesbrough, passionnante. J'ai lu ce livre il y a quelques années, après au moins 20 ans d'expérience dans l'innovation. Le chapitre sur le business model (de mémoire le chapitre 5 -je n'ai pas le livre entre les mains) est un chapitre clef du livre, du moins pour l'impact de l'innovation sur le marché ou sur les usages. Et c'est également une bonne définition du modèle de business que j'utilise lorsque j'accompagne des start-ups. Or, pour qu'un tel business model "percute" sur le marché, il faut centrer les projets d'innovation sur l'identification et l'étude des besoins non servis, sur les frustrations des utilisateurs. Mon expérience est que les approches basées autour du "job-to-be-done" sont particulièrement opérationnelles. Je fais référence ici en particulier aux travaux de Clayton Christensen (Harvard) ou de Tony Ulwick/Lance Armstrong (Strategyn, société développée en France par notre camarade Bruno Levy). Je crois que c'est Theodore Lewitt, de Harvard, qui a le premier utilisé cette expression "Job-to-be-done" ("sell the hole, not the drill: people want to make a hole, not to buy a drill!"). En France, le mot "innovation" est trop souvent accaparé par le monde de la recherche technologique, voire publique. Mon passage à l'ANR m'a renforcé dans cette conviction: à l'ANR, j'ai contribué à la mise en place des Instituts de Recherche Technologiques 'IRT' et des Sociétés d'Accélération de Transfert de Technologie 'SATT' du programme des Investissements d'Avenir,. Alors que ce dont sont nous souffrons, c'est d'un manque d'entrepreneuriat - peut-être à la Schumpeter. Au-delà de mon activité professionnelle actuelle, j'accompagne des start-ups dans plusieurs incubateurs, de manière plus ou moins ponctuelle. Ceci correspond au cœur de mes convictions, et malgré l'intérêt que je porte aux principes d'Open Innovation, mon emploi du temps ne me permet pas d'envisager d'autres contributions à la communauté de l'innovation. Je n'ai pas retrouvé les préoccupations exprimées ci-dessus dans les documents sur Open Innovation. Peut-être y sont-elles présentes mais non suffisamment explicitées ? Je te remercie pour la qualité de notre interaction. Bien à toi, Laurent Vieille
Site officiel - Un think tank de la communauté polytechnicienne agréé par l'AX.
- favoriser les échanges et réflexions sur l’innovation ouverte, collaborative ou participative,
- explorer les concepts et opportunités économiques et sociétales,
- promouvoir et partager les pratiques,
- conseiller et assister les camarades porteurs de projets,
- soutenir les actions de l’AX pour le rayonnement de l’Ecole Polytechnique.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.