La problématique est posée avec force dans la préface qui évoque des postures de prédation d’idées, de rachat improductif de pousses grandissantes, mais aussi de dialogue fructueux.
En vue d’un tel dialogue, les auteurs avancent des analyses, pratiques et outils pour résoudre les paradoxes de l’innovation collaborative.
- Le paradoxe de l’ouverture : pour innover, il faut s’ouvrir, par exemple en révélant ses plans d’affaires et son savoir-faire, mais pour récolter les fruits de l’innovation, il faut se refermer, notamment en se réservant des droits sur la propriété intellectuelle des résultats de la coopération.
- Le paradoxe de l’intimité : faut-il développer ses projets de R & D avec les partenaires historiques ou un allié récent ?
Les premiers portent une confiance éprouvée mais l’intimité peut limiter leur capacité à générer des idées out of the box, tandis que si le second est susceptible d’apporter ces idées, sa loyauté à terme reste à prouver.
Pour préjuger de cette loyauté, on peut s’intéresser au meilleur effort réalisé par chacun pour citer les tiers ayant partagé leurs idées en vue d’un monde meilleur.
Et on observe que c’est ainsi que les auteurs de cet ouvrage référencent précisément les emprunts faits aux auteurs antérieurs.
(recension sur La Jaune et La Rouge, par Tru Do-Khac)
Collaborer pour innover, Le management stratégique des ressources externes, Romaric Servajean-Hilst, Hugues Poissonniern Gustavo Pierangelini , 2018, aux Éditions De Boeck Supérieur 2018. L'ouvrage à la FNAC
"Coopérer pour innover", Laure POURCIN (85); La Jaune et La Rouge octobre 2008 N°638
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